Lorsque François décida d’abandonner tout pour suivre le Christ dans la pauvreté, son père réclama l’argent issu de la vente des étoffes que François destinait au prêtre de la modeste église où il avait trouvé refuge. Il traîna donc son fils devant l’évêque d’Assise pour récupérer cet argent. Sans hésiter, François se dévêtit, remettant tous ses habits à son père, et déclara : « Jusqu’à présent, je t’ai appelé mon père sur terre ; désormais, je dirai avec certitude : Notre Père qui es aux cieux, car c’est en Lui que j’ai placé mon trésor et ma foi. »

L’évêque enveloppa alors François dans son manteau et lui fournit des vêtements simples, un grossier manteau de bure (1 Cel 14-15 et LM 2,4).

Cet épisode illustre comment François a découvert un Père qui est le Père de toute création. Il a constamment appris, à travers l’Église, un nouvel acte de naissance, une paternité renouvelée et une fraternité élargie.

De Dieu Créateur et Père, saint François apprend à accueillir tous ceux qui viennent à Lui comme un don divin (Test 14), les considérant ainsi comme des frères à aimer, membres d’une même famille, méritant une attention maternelle (1Rg 9,10-11 ; Erm 1-6).

Saint Bonaventure, dans la Legenda Major (8,6), a dit que François s’était efforcé de retrouver l’origine première de toute chose. Il nommait donc frères et sœurs tout homme, toute créature, tout être.

Claire, dans son testament, nous confie que le Seigneur lui a donné des sœurs (Test Cl 7). Elle exhorte donc ses sœurs à s’aimer mutuellement de l’amour dont le Christ les a aimées, à exprimer cet amour par des actes extérieurs pour que chaque sœur puisse croître dans l’amour de Dieu et la charité fraternelle.

Claire souhaitait également que l’abbesse prenne soin de chaque sœur, qu’elle soit au service de ses sœurs, mais que les sœurs lui obéissent.